mercredi 30 septembre 2009

Rencontre avec Márcio Faraco

C'est sans doute, une drôle d'expérience, et c'est aussi la chance que les artistes ont. On les connaît avant qu'eux-mêmes nous connaissent, on sait, ou en tout cas, on pense savoir, on croit connaître, on a une idée, on se fait une idée précise de qui ils sont. On pense avoir deviné certaines choses et parfois on se trompe et parfois on avait vu juste, on avait raison, et l’on se retrouve confronté à l'évidence.

La pudeur est un des éléments qui caractérisent Márcio, autour d'une table à ses côtés, on n’est pas embarrassé, on n'est pas non plus impressionné, il est là au même titre que ses hôtes, présent physiquement. Sa guitare n'est pas là et c'est donc l'homme qui vous parle, un homme qui cultive la discrétion sur sa notoriété, ce qui est, il va s'en dire, un signe d'intelligence.

Les gens distingués ne pratiquent pas l'ostentation, ils connaissent la valeur qu'ont les choses de valeurs, la simplicité ne porte pas de costume, elle s'habille du strict nécessaire et seuls les imposteurs pensent pouvoir la duper. La police a bien trop d'affaires à régler, et ils courent toujours, déguisés, ils courent toujours, après eux mêmes et sont toujours satisfaits que personne n'ait pu les rattraper, mais ils ignorent que ces règles qu'ils ont instaurées sont celles des gens à qui l’on ne peut plus se confier, je déborde du sujet, je devrais m'arrêter, mais certaines vérités méritent parfois d’êtres rappelées.

Marcio, lui, le sait, et il continue humble et résigné à nous conter la vie et ses règles définies, ses frustrations à dépasser, les feux rouges et les voyages interminables vers l'unique contrée qui mérite de figurer sur une carte : la vie.